Holger Trülzsch est un artiste allemand né en 1939. Dans son adolescence, le peintre et dadaïste Rudolf Schlichter, très proche ami de sa mère, lui fait découvrir le Dadaïsme, le Surréalisme, le Suprématisme et le Constructivisme.
De 1960 à 1965, il étudie la peinture et la sculpture à l’Académie des Beaux-Arts de Munich, il s’intéresse particulièrement à l’art Informel et à l’Internationale situationniste ; il est également percussionniste dans plusieurs formations de jazz.
En 1965, H. Trülzsch travaille sur les rapports entre peinture, sculpture et son ; il fait des sculptures entre autres des assemblages et des structures pliées en acier. Puis, il réalise des sculptures sonores, Klangskulpturen, dans des espaces fermés et ouverts notamment dans les montagnes du Tyrol.
En 1968, membre actif du mouvement étudiant, SDS, il poursuit des études en Sciences humaines à l'Université de Munich et assiste aux conférences d’Adorno sur l'esthétique (l’École de Francfort).
Après avoir joué du free jazz pendant plusieurs années, Il a fondé en 1969 avec Florian Fricke le groupe de musique électronique Popol Vuh qui a composé et joué, entre autres, la musique du film
« Aguirre, la colère de Dieu » de Werner Herzog.
De 1969 à 1988, Holger Trülzsch réalise des séries de body-paintings avec Vera Lehndorff. Il applique les techniques de la fresque et de l’anamorphose et utilise la photographie pour fixer ces peintures éphémères par des images photographiques que le critique d’art Gary Indiana a qualifiées de « téléplastic photography », par des films et des sculptures. Ces oeuvres ont été exposées entre autres au Musée national d’Art moderne / Centre Pompidou en 1982, au Museum of Modern Art d’Oxford en 1987, au MOCA de Los Angeles en 1989, au Guggenheim Museum à SoHo, New York en 1998, au Martin-Gropius-Bau de Berlin en 2011, au MACRO à Rome in 2015 ; une partie de ces œuvres sont publiées dans l’ouvrage Transfigurations en 1986.
De 1972 à 1975, il vit à SoHo et réalise des œuvres conceptuelles dont les séries Structural Photography, Arrachages, Cracking Lines, Photographical Diary et Photographical Performances. En 1980, il s’installe à Paris et réalise des projets photographiques parmi lesquels Mnémographies en 1982, Gare d’Orsay en 1984, l’ouvrage Nicolas Ledoux (texte de Jean-François Chevrier) en 1985, Sculptures éphémères dans plusieurs parcs et jardins de sculptures de 1987 à 2001.
En 1983, il est un des pionniers avec J.F Chevrier et François Hers du projet de la Mission de la Datar.
De 1984 à 1987, il développe à Marseille, son concept photographique de Psychotopographie, en référence à la Psychogéographie situationniste et à la Dérive de Guy Deborg et de Gil J. Wolman et aussi à «The leaning tower of Venice » de Ralph Rumney. Par ailleurs, il explore la campagne et les régions montagneuses du Midi et du Centre de la France. Il conçoit, en 1985, le concept artistique et la scénographie de l’exposition « Paysages Photographies - travaux en cours au Palais de Tokyo de Paris », il est également le conseiller artistique du catalogue.
En 1988, au Centre de la Vieille Charité à Marseille, il utilise des images réalisées pendant la Mission de la Datar comme base pour créer l’installation « Œuvres récentes 1984-1988 », en combinant ses expérimentations photographiques Photographical Transformations, dessins, peintures, structures en bois brûlé et en fer, tableaux de papier-peint, et une installation au sol (Floor-piece) de son projet Walking-Camera.
Par la suite, il réalise des interventions sculpturales dans l’espace public et dans le paysage, ainsi que des installations protéiformes, sonores, vidéos ou de néons, accompagnées le plus souvent d’un ouvrage, comme en 1989 Le garage de Hegel (livre, texte de Pierre Restant), en 1991 Verlichtungen - Onement (livre d’artiste, texte de Jérôme Sans), en 1993 Fire and Forget (vidéo-catalogue, texte d’Yves Abrioux), en 2010, l’Éclat de la perte - en 2011, avec Dominique Auerbacher, Nachtstücke - morceaux de nuit (catalogue) - en 2014, avec Dominique Auerbacher, Eis und Feuer / Landschaften und andere Spiegeleien (video-catalogue)…
Ses oeuvres sont exposées internationalement dans des musées prestigieux et sont présentes dans de nombreuses collections privées et publiques, entre autres, au MAM / Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris - Centre Pompidou - Musée Carnavalet, Paris - Palais du Tokyo, Paris - Kunsthalle Krems, Austriche - Museet for Fotokunst Odense, Danemarque - Fotomuseum Winterthur, Suisse - Philadelphia Institute of Contemporary Art - the AIC,Chicago, Illinois - the US National Gallery of the Art, Washington DC - MEP / Maison Européenne de la Photographie.
Holger Trülzsch développe actuellement un grand projet, débuté en 1995, sur le concept de Paysage.
Les livres d’artistes de Holger Trülzsch font partie de son projet « Psychotopographie d’une ville, Marseille », quelques extraits de ces livres d’artiste ont été communiqués à la Datar par H. Trülzsch.
Holger Trülzsch is a German artist born in 1939. In his adolescence, the painter and dadaist Rudolf Schlichter, very close friend of his mother, made him discover the Dadaism, Surrealism,
Suprematism and Constructivism.
From 1960 to 1965, he studied painting and sculpture at the Academy of Fine Arts in Munich; he was particulary interested in the Art Informel and the Situationist International; he was also a percussionist in several jazz bands.
In 1965, Trülzsch worked on the relationships between painting, sculpture and sound, he created sculptures among which assemblages and folded steel structures. He then conceived sound sculptures, Klangskulpturen, in closed and open spaces, especially in the tyrolean mountains.
In 1968, he was an actif member of the student movement, SDS, and studied human sciences at the University of Munich and attended Adorno’s lectures on aesthetics (Frankfurt School).
After playing free jazz for several years, in 1969, he founded with Florian Fricke, the Popol Vuh electronic music group who composed and performed, among others, the music of Werner Herzog’s film « Aguirre, the Wrath of God ».
From1969 and until 1988, Holger Trülzsch realized several series of body-paintings with Vera Lehndorff. He used the techniques of fresco and anamorphosis and he used photography to fix the ephemeral nature of these paintings into photographic images that art critic Gary Indiana called « teleplastic photography », into films and sculptures. These works of art were exhibited, among others, at the National Museum of Modern Art / Centre Pompidou in 1982, the Museum of Modern Art Oxford in 1987, at MOCA in Los Angeles in 1989, the Guggenheim Museum in SoHo, New York in 1998, at the Martin-Gropius-Bau in Berlin in 2011, and the MACRO in Rom in 2015.
From 1972 to 1975, he lived in SoHo, NYC, and created conceptual works including Structural Photography series, Arrachages, Cracking Lines, Photographical Diary and Photographical performances ; part of these works are published in the book Transfigurations in 1986.
In 1980, he moved to Paris and produced photographic projects including Mnémographies in 1982, Gare d'Orsay (catalog) in 1984, the book Nicolas Ledoux (text by Jean-François Chevrier) in 1985, and Sculptures éphémères, ephemeral sculptures in several sculpture parks and gardens in 1987 to 2001.
In 1983, he was one of the pioneers with J.F Chevrier and François Hers of the DATAR photographic mission project. In 1984 to 1988, he developed his photographic concept of Psychotopography of a city, Marseille, in reference to the situationist Pychogeography and the Dérive of Guy Debord and Gil J. Wolman, as well as «The leaning tower of Venice » of Ralph Rumney. He also explored the countryside and mountainous areas in southern and central France.
In 1985, he conceived the artistic concept and scenography of the exhibition Landscape Photographs - work in progress at the Palais de Tokyo in Paris, he was also the artistic advisor of the catalogue.
In 1988, at the Vieille Charité in Marseille, he used some images from his work of the DATAR Mission as a basis for creating « Recents Works 1984-1988 » (catalog), a large installation combining expérimental Photographical Transformations, drawings, paintings, sculptural structures in burnt wood and iron, wallpapers, and a floor-piece installation of his Walking -Camera project.
Thereafter, he created sculptural interventions in public spaces and in the landscape, as well as protean installations of images, sounds, vidéos, neons… usually accompanied by a publication, as in 1989 Le garage de Hegel (book, text by Pierre Restany), in 1991 Verlichtungen – Onement (artist-book, text by Jérôme), in 1993 Fire and Forget (video-catalog, text by Yves Abrioux), CREDAC, Ivry, in 2010 l’Éclat de la perte, in 2011, with Dominique Auerbacher, Nachtstücke - morceaux de nuit (catalog), in 2014, with Dominique Auerbacher, Eis und Feuer / Landschaften und andere Spiegeleien (video-catalog)…
His works are exhibited internationally in prestigious museums and are present in many private and public collections, among others, the MAM / Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris - the Centre Pompidou - the Musée Carnavalet, Paris - the Palais du Tokyo, Paris - the Kunsthalle Krems, Austria, the Museet for Fotokunst Odense, Danemark - the Fotomuseum Winterthur, Swiss - the Philadelphia Institute of Contemporary Art, USA - the AIC, Chicago, USA - the US National Gallery of the Art, Washington DC – and the MEP / Maison Européenne de la Photographie.
H. Trülzsch is currently developing a major project, started in 1995, on the concept of Landscape.
The artist’s books of Holger Trülzsch are part of his project « Psychotopography of a city, Marseille » ; some excerpts of these artist’s books were communicated to the DATAR by Holger Trülzsch.