Sophie Ristelhueber (1949) est une artiste française qui vit et travaille à Paris.
Depuis plus de trente ans, son approche singulière des ruines et des traces laissées par l’homme dans des lieux dévastés par la guerre ou par des bouleversements naturels, est au centre d’une œuvre dont l’influence n’a cessé de grandir. Avec les moyens de la photographie, de l’installation et de l’édition, elle s’attache à la mise à nu des faits et à l’empreinte de l’Histoire, sur les corps et dans les paysages, en rendant visibles plaies et cicatrices.
En utilisant aussi bien la photographie, la vidéo et le son, Sophie Ristelhueber traite de la complexité de notre relation au réel et de l’ambiguïté de nos émotions.
Auteur de nombreux livres d’artiste, elle participe régulièrement à des expositions d’institutions de références (MoMA, New York, MNAM/centre Georges Pompidou, Paris, MAMCO, Genève, Tate Modern, Londres, centre Pompidou-Metz) et a fait l’objet de deux rétrospectives au Museum of Fine Arts de Boston en 2001 et au Jeu de Paume à Paris en 2009.
Pour la Mission photographique de la DATAR, Sophie Ristelhueber a, dans un premier temps, choisi d’aborder des paysages de moyenne montagne (dans le Centre et les Alpes) depuis les voies de chemins de fer qui lui permettaient une lecture où se mêlent inextricablement et de manière frontale les constructions de l’homme et celles de la nature. Dans le catalogue publié en 1988, elle disait : « J’ai cherché dans la nature un matériau et une situation qui, tout à la fois, me permettent de garder la distance analytique d’une leçon d’anatomie, et un investissement physique qui me donne l’impression, par l’effort même, de travailler concrètement ce matériau. C’est en montagne que j’ai trouvé ces conditions. »
Dans un deuxième temps, elle a poursuivi, en couleur, sur la côte d’Azur, une représentation de paysages où la nature est cette fois complètement soumise aux hommes.
Sophie Ristelhueber (1949) is a French artist who lives and works in Paris.
For over thirty years, her unique approach to the ruins and traces left by man in areas devastated by war or natural upheavals has been at the centre of a work whose influence has continued to grow. Using photography, installations and publishing, she focuses on exposing facts and the imprint of history on the bodies and on the landscape, making wounds and scars visible.
Equally at ease with photography, video and sound, Ristelhueber deals with the complexity of our relationship to reality and our emotional ambivalence.
Author of numerous artist's books, she regularly participates in exhibitions at major institutions (MoMA, New York; MNAM / Centre Georges Pompidou, Paris; MAMCO, Geneva; Tate Modern, London; Centre Pompidou, Metz) and was the subject of two retrospectives at the Museum of Fine Arts, Boston in 2001 and the Jeu de Paume in Paris in 2009.
For the DATAR Photographic Mission, Ristelhueber initially chose to photograph mountain scenery taken from railway tracks, allowing her a perspective which frontally and inextricably mixed the constructions of man and those of nature. In the catalogue published in 1988, she said: “I searched nature for a material and a situation that would at the same time allow me to keep the analytical distance of an anatomy lesson while investing a physical effort that made me feel I was really working on the material itself. The mountains were where I found these conditions.”
She later continued on the French Riviera, with a colour representation of landscapes where this time nature is completely subject to man.